Accueil Culture Sur nos écrans – «Alien : Romulus» de Fede Alvarez: Motus et bouche décousue

Sur nos écrans – «Alien : Romulus» de Fede Alvarez: Motus et bouche décousue

Septième œuvre issue de la série de films «Alien», «Alien : Romulus» réalisé par Fede Alvarez et produit par Ridley Scott (réalisateur du premier film de cette série) vient de sortir en salle.

Le réalisateur n’en est pas à son premier remake ni à sa première adaptation de franchise. Son premier long-métrage étant le remake de «Evil Dead» sorti en 2013. Légendaire série de films d’horreur éponymes de Sam Raimi. Il a aussi co-produit et co-scénarisé le remake de «Massacre à la tronçonneuse » sorti en 2022 et réalisé par David Blue Garcia. Il n’en était donc pas à son coup d’essai avec ce film très attendu cet été, malgré la déception des deux précédents films de la franchise.

A’ présent au bout du suspense, c’est donc une réussite. Surtout vu les derniers blockbusters sortis qui peinent à convaincre aussi bien en salle que d’un point de vue critique. La photographie est magnifique avec plusieurs séquences à couper le souffle. On trouve des idées originales de mise en scène qui laissent tout de même sousentendre que certains personnages utilisent leur cerveau (on a envie de dire enfin).

Notamment une scène qui utilise les lois de l’apesanteur comme une arme. On notera aussi un excellent travail sur le sound design. Surtout grâce au rappel du fait qu’il est impossible d’entendre des sons dans l’espace. À travers des transitions sonores dans les entrées et sorties des vaisseaux spaciaux. Ce qui a déjà été fait dans d’autres films. Mais il est toujours de bon ton de le rappeler puisque ça renforce l’immersion. La bande son dirigée par Benjamin Wallfisch est aussi réussie puisque dans l’esprit du film. L’utilisation habile d’un des morceaux de la musique du premier film de la franchise composée par Jerry Goldsmith sans partir dans la facilité renforcent le film. Le jeu des acteurs est plutôt convaincant. Surtout celui de l’acteur britannique David Jonsson. Excellent dans son rôle d’androïde qui passe du clown triste à l’encéphalogramme plat en un clin d’œil en termes d’expression. Ce qui pourrait être plus discutable est ce choix des protagonistes qui sont des adolescents. Or, cet élément est justifié au début du film. Ce qui donne une cohérence à ce choix. Même si ce dernier peut donner l’impression qu’il s’agit d’un «teen movie» dans l’espace. Ce n’est pas le cas. «Alien : Romulus» est un bon blockbuster estival dans lequel on sent l’amour du réalisateur pour les précédents films de la franchise. Il ne fait pas non plus l’erreur de tomber dans le «fan service». Des références sont faites aux précédents opus certes, mais elles sont assez bien utilisées pour ne pas tomber dans l’excès et faire oublier le propos du film. Ce n’est pas un chef d’œuvre absolu. Mais il est de très bonne facture tant sur le fond que dans la forme. Il explique même plus de choses quant à l’univers originel des autres films «Alien» qui pour certains n’en font pas autant. Un film à voir en salle bien entendu pour une expérience plus optimale si tant est que l’on soit friand de films d’horreur.

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